Avant 1999, ma mère achetait des yaourts conditionnés dans des pots en verre tout le mois de novembre. Elle les conservait alors pour la fête des Lumières. Nous en mangions des yaourts ! Pourtant, nous avions le même engouement qu’un enfant qui ouvre les fenêtres successives de son calendrier de l’avent jusqu’au 24 décembre.
La veille du 8 décembre, nous nous installions à la table de la cuisine, avec pinceaux et peinture, pour décorer ces futurs luminions. C’était
alors le moment de créer, sans la pression du parfait, juste avec les paillettes dans les yeux.Le soir du 8 décembre, nous les disposions sur les bords des fenêtres, comme tous les Lyonnais. Nous allumions les bougies une à une, les yeux brillants d’excitation. Puis, nous regardions avec émerveillement chaque fenêtre de la ville s’illuminer. Dans une grande ville, la densité des habitations rend le spectacle magique…